Plan et itinéraire du parcours

Vous pouvez télécharger le plan du circuit en cliquant ici.

Vous pouvez télécharger l'itinéraire du circuit en cliquant ici

Pour vous guider, veuillez suivre le pictogramme affiché ici à gauche ainsi que les sigles conventionnels de couleur blanche qui indiquent la direction à suivre.

DÉPART : le petit square devant la mairie

■ ♧ ■ Se diriger vers la poste, et tourner à droite à la 3ème intersection, dans la rue de la Tannerie.

■ Continuer tout droit et traverser la rue de l'Egalité.

■ ♧ ■ Prendre sur la gauche, et à la Bornette, tourner à gauche dans le chemin de terre des Tombelles.

■ Au carrefour, continuer tout droit par le petit sentier.

■ ♧ ■ Tourner à droite dans la rue Emir Doffenies et remonter la rue jusqu'à l'intersection.

■ Au Champlet, tourner à gauche dans la rue Anatole France.

■ Continuer cette route pavée et tourner à droite dans la rue Pierre Joseph Lemer.

■ ♧ ■ Prendre sur la gauche le chemin de terre de la rue Molière.

■ Tourner à droite dans la rue Villars (route paysagère), puis prendre à gauche la rue César Dewasmes.

VOUS ÊTES DANS LE GRAND MARAIS OU BATISS' VOUS ATTEND POUR COMMENCER LA PROMENADE.

♧ ▪1 ▪ Rieu du Jars

Parcourir la rue César Dewasmes :

Au n° 41 ♧ ▪ 2 ▪ la maison de Batiss'.

Au n° 58 ♧ ▪ 3 ▪ la barque du "loin"et le car à "glach".

Au n° 94 ♧ ▪ 4 ▪ La place des Saules - agriculture et élevage.

■ ♧ ■ Après le n° 106, prendre le chemin de terre du Val de Vergne.

■ Continuer tout droit et après le grand panneau, tourner à gauche et suivre le courant blanc ♧ ▪5

■ ♧ ■ Tourner à gauche, puis à droite et longer le fossé de drainage.

■ ♧ ■ Tourner à gauche et suivre le mur de briques.

■ ♧ ■ Tourner à droite dans la rue César Dewasmes et à gauche dans la rue Pierre Joseph Lemer en face du n° 139 ♧ ▪ 6 ▪ ancienne brasserie Lemer.

■ ♧ ■ Continuer tout droit jusque la place du Marétiau ▪7 ▪ "catiau" du boul'vard".

■ ♧ ■ Prendre à gauche la rue Marcel Sembat.

■ ♧ ■ Tourner à droite dans la rue de Péruwelz, continuer jusqu'à l'intersection et prendre juste en face le petit sentier.

■ ♧ ■ Remonter la rue Emir Doffenies jusqu'au n° 16 et prendre le sentier à gauche.

■ Continuer le chemin de terre : rue des Tombelles, tourner à droite dans la rue de l'Egalité.

■ ♧ ■ Tourner à gauche dans la rue Pierre Delcourt et à droite dans l'allée centrale de la place.

Le Grand Marais et ses oies

Communément appelé Grand Marais par les Hergnisiens, ce site regroupe les étangs des Wieries et le Val de Vergne.

Couvert de prairies humides, c'était le domaine des oies.

Pour apporter un complément à cette activité peu lucrative, les gardeurs d'oies avaient deux possibilités :

- d'une part, il était fréquent de les voir tricoter tout en promenant les oies, et jusqu'au début du siècle dernier, les gilets et les bas étaient vendus à la bonneterie Devaux de Saint-Amand-les-Eaux.

- d'autre part, la récolte des plumes chez les animaux vivants étaient une source importante de revenus. La collecte des plumes du bréchet était possible car les plumes arrivent à maturité vers 9 à 10 semaines, ce qui déclenche une mue. Les oies peuvent donc être plumées toutes les 6 semaines. Ce travail se faisait à la main et en douceur pour ne pas blesser la bête.

En chemin à travers le Marais du Val de Vergne...

Allons à la rencontre de Batiss....

Nous empruntons la rue Emir Doffenies et traversons le "coron biloute".

Cela vaut quelques explications :

L'année 1894 marque le début de l'intervention publique pour répondre au mal logement des classes populaires. Les Habitations Bon Marché sont créées (HBM).

Les lois successives : Bonnevay (1912) et Loucheur (1928) conditionnent la constitution d'un foyer salubre avec l'encouragement à la natalité.

A partir de 1950, l'implication des communes et la mise en place de prêts immobiliers incitent les familles nombreuses à acquérir un logement décent, avec l'idée de transmettre un bien à leurs enfants.

C'est ainsi que le Groupe Ernest Couteaux voit le jour et accueille une centaine d'enfants.

C'était sans compter sur l'espièglerie de nos anciens qui s'empressèrent de le rebaptiser "coron biloute "

En patois, "biloute "est un mot affectueux donné à un jeune garçon.

Dany Boon a d'ailleurs largement contribué à sa compréhension.

En chemin...

Le cadre naturel

Après avoir parcouru la rue Anatole France, nous arrivons dans la rue improprement dite "Molière".

Non, il ne s'agit pas de la rue Jean Baptiste Poquelin, célèbre auteur et comédien sous Louis XIV, mais des Moëres, marais asséchés afin d'être cultivés ou transformés en prairie.

En effet au fil du temps, la signification du mot s'est perdue et l'orthographe s'en est trouvée modifiée.

De même en entrant dans la rue Villars, vous apercevez sur votre gauche la rue Escouffières : un Ecouf, mot d'origine celte est un oiseau de proie (milan) qui vivait jadis dans les marais boisés.

Suivons Batiss

Entrons dans le Rieu du Jars :

En ce temps-là, Batiss gardait les oies et cheminait le long de la rue César Dewasmes.

Cette rue, qui borde le marais, porte le nom d'un ancien maire de la commune, dont la maison était située au n°168. Les longères rénovées (d'anciennes fermes) sont pour la plupart bâties d'un même côté de la rue; de l'autre, le saule tétard est roi. Son nom provient de la façon dont on coupe la tête de l'arbre.

Le saule avait une grande importance :

Ses branches coupées régulièrement sont encore aujourd'hui utilisées comme bois de chauffage, sous la forme de plaquettes. Il apportait de l'ombre au bétail et ses racines maintenaient les berges.

Leur énorme besoin d'eau permet de réguler l'humidité des prairies.

L'osier servait pour la vannerie.

La ferme de la Place des Saules

A la bonne saison, le troupeau broute toute la journée dans les pâturages. Il faut dire que l'herbe représente 80% de leur nourriture. Les bêtes reçoivent en complément, un mélange de céréales produites par la ferme.
On distingue 2 races:
■ La Blonde d'Aquitaine
Cette race est le résultat de la fusion, en 1962, de 3 races locales: la Garonnaise, la Quercy et la Pyrénéenne.
Sa robe est de couleur froment, allant du clair au foncé en fonction des saisons, ses muqueuses sont roses.
La Blonde doit son essor à ses qualités bien spécifiques : docile, ses veaux lourds mais longilignes facilitent les vêlages. Sa viande de qualité supérieure est tendre, savoureuse et peu grasse.
■ La Holstein
Elle appartient aux races bovines du littoral des mers du nord, originaire de la Frise.
Elle porte une robe pie noire aux taches bien délimitées, la mamelle est volumineuse bien veinée et les trayons bien adaptés à la traite mécanique.
Implantée dans le nord de la France au début du XIX ème siècle, elle est d'abord nommée hollandaise puis française frisonne. Elle change définitivement de nom en 1990.
Cette race a été sélectionnée très tôt sur ses aptitudes : championne du monde en quantité de lait produit, son lait est riche en matière protéique pour alimenter une industrie laitière et fromagère qui a des exigences techniques.

La cins Deloffre

Au n°102 de la rue César Dewasmes, vous découvrez une des plus anciennes fermes construite au milieu du XVIIIème siècle : la cins Deloffre.

Les Vernes ou Vergnes...

L'origine du mot Verne ou Vergne vient du celtique "verno" qui veut dire aulne.

Il s’agit d’un cours d’eau bordé d’aulne. Il peut également signifier marais par la présence d’aulne.

L'aulne (alnus) est une variété d'arbre de l'hémisphère nord, poussant sur les sols humides, de la famille des bétulacées.

Comme le saule, il contribue à limiter l'érosion des sols en maintenant les berges, grâce à ses racines développées. Le bois a également l'avantage de ne pas pourrir au contact prolongé de l'eau.

Par ailleurs, l'écorce de l'aulne servait à la réalisation de la teinture de couleur gris noir.

Selon la légende, il était censé protéger l'homme et le bétail du mauvais œil.

 - Le hameau de Vergne (Wiers) est mentionné dès les années 1190. Son appellation provient de l’arbre de la famille des Bétulacées (aulne, noisetier, charme…) qui pousse sur des terrains humides. Par extension, ce terme désigne une digue de rivière construite artificiellement de pieux et de fascines. La Verne traverse son territoire avant de se jeter dans l’Escaut.

- La Verne de Basècles, qui sert de frontière entre la France et la Belgique, prend sa source au lieu-dit Fontaine du Paradis à Thumaide. Au XIXe siècle, elle est transformée en un véritable égout à ciel ouvert recevant toutes les eaux nauséabondes issues de l’activité humaine de Péruwelz. Les Wiersiens la nomment la "Verne Noire" ou le "courant noir".

- La Verne de Bury prend sa source à Wasmes-Audemetz-Briffoeil au lieu-dit la pâture Cardon (entre le pont Jean-Dieu et le cimetière) puis se dirige vers Wiers. Les abords de la Verne constitue une zone humide quasi en continu depuis sa source jusqu’à Wiers. Contrairement à la Verne de Basècles, son eau n'est pas polluée des rejets industriels. Elle est nommée "Verne Blanche" ou "courant blanc".

- Parallèlement à la Verne Noire, une dérivation nommée Fausse Vergne a été creusée en 1853-1854 afin d'éviter les inondations. Ce cours d'eau est aussi appelé, peut-être à tort, courant blanc.

Ces trois cours d'eau se rassemblent au lieu-dit La Boucaulde à Flines les Mortagne pour se déverser dans le Jard, lui-même affluent de L'Escaut

Ce texte est une étude de Jean Dangleterre. Si vous constatez des erreurs, veuillez en faire part sur le site de la Mairie ou sur jdangleterre@hergnies.fr

Sources :

- Cercle d'Histoire et Archéologie des deux Vernes : histoire au fil des Vernes,

- Philippe RUDEWIEZ : la Verne de Basècles,

- Dimitri KAJDANSKI : Historien - Wiers,

- Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut : étude-plan de gestion du marais communal du Val de Vergne 1ère partie,

 - Jean Baptiste BAUVOIS : Hergnies et ses environs,

- Wikipédia,

- Recherches auprès des habitants.

Vous pénétrez dans le Val de Vergne...

Le silence s'impose si vous désirez observer les oiseaux.
Suivant les saisons, la faune change :
- courant février-mars, les colonies d'aigrettes garzettes font une pause au cours de leur migration et reprennent des forces dans les eaux poissonneuses.
- au mois de mai, les petits sont nés. La Bernache du Canada, fière de ses rejetons, fait quelques pas sur la rive, tandis que canetons et poules d'eau s'ébattent dans l'eau ; mais au moindre bruit, un simple rappel, et tout le monde disparait.
Ouvrez l'oeil, pour surprendre l'éclair bleu métallique du martin pêcheur au ras de l'eau.
- En septembre, les grèbes huppés profitent des derniers rayons du soleil, la famille a grandi et le nid construit sur l'eau ne sert plus à rien.

Après cet intermède bucolique...

Nous reprenons la rue Pierre Joseph Lemer
Passage obligé devant l'ancienne brasserie, et bientôt vous apercevez le "catiau du boul'vard" qui domine la place du Marétiau.
Connaissez-vous l'histoire de cet or liquide ?
La bière trouve ses origines dans l'antiquité.
On dit qu'elle était l'une des boissons préférées des Egyptiens. Des archéologues japonais ont mis au jour la tombe d'un responsable de la production de bière de la dynastie des Ramsès, qui régnait il y a 3.200 ans : cliquez ici pour obtenir plus d'informations.
En Gaule, la cervoise (infusion de blé seigle et avoine) est aussi appréciée; l'engouement prend fin avec l'introduction du vin lors des conquêtes romaines. Seuls les territoires situés au nord de la Loire continuent d'en boire, du fait de l'importance des cultures céréalières.
En 1435, l'ajout de houblon, aux propriétés antiseptiques, est capable d'épurer la fermentation ; son amertume, aux qualités digestives et apéritives, fait qu'en moins de deux siècles, il supplante les autres aromates employés.
Au Moyen Age, les moines du Nord s'intéressent très tôt à cette source de revenus non taxés.
Au XV ème siècle, la recette se fixe pour atteindre la forme que nous connaissons aujourd'hui. Des textes réglementant sa fabrication se succèdent jusqu'au XIX ème afin d'éviter la fraude. A cette même époque, les nouvelles technologies issues de la révolution industrielle (vapeur, électricité, motorisation) sont appliquées.

L'ancienne brasserie Lemer

Quelques mots sur la brasserie :
La région du nord est historiquement une terre à bière : la richesse de ses eaux souterraines et la présence de matières premières (blé, orge, houblon) nécessaires à sa fabrication, expliquent l'importance de cette activité. Dès 1890, la fabrication de la bière a permis à chaque village de posséder une, voire plusieurs brasseries et leurs estaminets à côté. Un grand nombre d'entre eux sont d'ailleurs loués, achetés, ou bâtis par les brasseries elles même afin d'assurer la distribution et le débit de leur production.
Sa consommation est appréciée dans toutes les couches sociales, son goût, son coût peu élévé en fait la boisson quotidienne d'une région industrialisée.

Charles Deulin

Elément fondamental de la sociabilité, la bière accompagne les fêtes privées ou publiques, les cortèges carnavalesques à la gloire de Cambrinus (inventeur mythique du breuvage) dont la légende est relatée en 1868 par Charles Deulin, dans "les contes d'un buveur de bière", dans lequel Hergnies est évoqué.

Pour obtenir plus d'informations sur Charles Deulin, cliquez ici.

Par la rue Marcel Sembat, nous voilà sur le chemin du retour.

Remerciements

Ce circuit a été réalisé en collaboration avec l'association "la Mémoire Hergnisienne".

Toute l'histoire du Grand Marais est racontée dans la brochure éditée par la Mémoire Hergnisienne.

Si vous désirez vous le procurer, merci de contacter Mme Monique GOSSELIN au 03.27.40.41.25.

* Extraits du livre "Hergnies et les Environs" par Pierre Jean Baptiste BAUVOIS, Directeur d'école, Officier d'Académie (1905 – 1965).